LA DECLA DU JOUR – Guillaume De Mévius : « Pas sur ce Dakar que l’on fera un résultat »

De Mévius signe une journée sans. Le Belge qui avait signé la 2e place sur le Dakar 2024 pour sa première participation en Ultimate a montré qu’il était capable de tenir ce rang mais a souffert de trop de galères pour réitérer une performance avec son nouveau coéquipier Mathieu Baumel.

« Une journée encore difficile pour nous, on a eu un problème après cent kilomètres. On a mécaniqué je pense une heure et demie avant de repartir en traction avec seulement les roues avant. A la fin dans les dunes, c’était la galère. Une journée à oublier et ce n’est pas sur ce Dakar que l’on fera un résultat. »

LE COUP DUR

C’est l’abandon d’un métronome. Il lui est arrivé de fauter dans ses années de jeunesse, abandonnant la course lors de ses deux premières tentatives (2013, 2014), puis en 2017. Depuis, Pablo Quintanilla est devenu une valeur sûre pour ses équipes, étant à l’arrivée des sept derniers Dakar. Il était le seul pilote de pointe dans ce cas. « Quintafondo » ne réalisera pas le grand 8, la faute à une chute au kilomètre 133.

Touché à l’épaule, le double champion du monde FIM (2016, 2017) a dû renoncer à son 13e Dakar. La caravane perd son pilote officiel le plus expérimenté, dauphin des éditions 2020 et 2022. En dépit de cela, l’équipe Honda reste la plus fournie parmi les structures de tête. Elle a toujours quatre pilotes en course, tous dans le Top 5 (Schareina 2e, Van Beveren 3e, Brabec 4e, Howes 5e). Seul manque la première, occupée par Daniel Sanders, que l’escadron rouge va tout faire pour aller chercher d’ici à Shubaytah.

LA STAT : 286

C’était tellement improbable que nous ne l’avions pas vu venir. Il y avait un grand absent dans l’étape d’hier, Giniel De Villiers ayant quitté le Dakar avant son terme pour la première fois depuis son apparition sur le Dakar en 2003. Le Sud-Africain, qui s’est imposé lors de la première édition sud-américaine du Dakar en 2009, à l’époque dans une Volkswagen bien nommée Touareg, a non seulement réalisé un 100 % de réussite sur ses 21 premières participations, mais aussi fréquenté le podium final à huit reprises. Au total, le pilote passé chez Toyota a disputé 286 étapes consécutives, pour 18 remportées. Giniel a été contraint de quitter la piste en raison d’une commotion de Dirk Von Zitzewitz, le copilote avec qui il s’était imposé en 2009.

LA PERF

Mathieu Serradori a longtemps gagné sa réputation sur des coups d’éclat, comme sa victoire d’étape conquise en 2018, et sur son statut de « poil à gratter » des grosses écuries, qui lui a tout de même permis de se hisser en 7e position du général final en 2022. Son nouveau défi consiste à installer le duo qu’il compose avec Loïc Minaudier parmi les équipages qui comptent sur le Dakar. La tendance de la deuxième semaine du Français confirme que ce projet prend forme. A bord du CR7 T1+ qu’il a privilégié cette année, il n’a pas bougé de la 6e place du général, et sa 3e place du jour le rapproche à moins de trois minutes de Mitch Guthrie.

Le Top 5 est bel et bien en vue pour l’électricien varois, qui a conçu son 4×4 en partenariat étroit avec les Sud-Africains de Century 21. Et la bonne santé du CR7 est confirmée par la présence au 4e rang du jour de son coéquipier Brian Baragwanath.

W2RC : Benavides et Sanders à 3 étapes de VBA

Aujourd’hui 13 janvier 2025, Luciano Benavides a remporté sa première victoire d’étape de la saison, la 13e sur le W2RC. Le champion du monde 2023 se retrouve à égalité avec son coéquipier Daniel Sanders, auteur de 5 succès depuis Bisha. Pour l’Argentin comme pour l’Australien, il s’agit de leurs premières fois sous les couleurs de KTM depuis leurs transfuges respectifs de chez Husqvarna et GasGas. 

Adrien Van Beveren en remportant l’étape 5 a porté le record du W2RC à 16. « Chucky » et le cadet des Benavides peuvent aller chercher VBA d’ici Shubaytah… et peut-être le Dakar. Après le duel Hero-Honda en 2024, le match KTM-HRC semble engagé pour 2025.